Les nouvelles en provenance de l'est ne sont pas bonnes: il se murmure que les Oghuz, attaqués par les nomades Coumans, se déplacent vers l'ouest et submergent les territoires rùs... Iaroslav n'est pas un fanatique de la guerre: au quotidien, il vit avec sa famille et ses proches de la rente de ses terres, et leur gestion prend le plus grande part de son temps. Mais en tant que voevod il se doit d'obéir aux convocations des kniaz du prince de Kiev pour combattre. En conséquence de quoi il possède un équipement riche et moderne, qu'il a pu financer lors de son service à Byzance. Malgré son manque d'enthousiasme, Iaroslav se tient prêt, il devra bientôt quitter son domaine et s'installer près du Dniepr pour défendre le "long mur serpent", un ensemble de fortifications destinées à empêcher le passage du fleuve. Avec le fatalisme qui caractérise son peuple il se dit que sa destinée semble être de monter la garde...  Casque shishak |  | Casque XIème-XIIIème, le "shishak" succède au "shlem" de forme occidentale. Il est formé de 4 plaques rivetées en forme de dôme. Le sommet comporte une petite flamme en soie rouge (yalovetsa) pour reconnaître le chef (Voevod ou Khan) sur le champ de bataille. Le bas du nasal a un crochet pour y suspendre le ventail de mailles (barmitsa)
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|  Casque à visage | Iaroslav possède un second casque, qu'il aimait porter lors des gardes à Byzance pour l'aspect impressionnant de son "visage" (litchina). Mais le manque de ventilation et la chaleur dégagée lorsque ledit visage est rabattu font qu'il privilégie son autre casque lorsqu'il est amené à combattre. L'histoire du casque à visage est incertaine. Les cavaliers romains en portaient lors de parades équestres et un exemplaire à été porté par un romain lors de l'expédition désastreuse de Varus dans la forêt de Teutoburg. Les peuples des steppes prisaient beaucoup de type de casque, dont plusieurs exemplaires ont été retrouvés dans les kourganes. Nous ignorons si ces modèles ont un lien avec les modèles des romains. Fortement influencés par leurs voisins des steppes, les Rùs l'ont également porté. Certains historiens ont écrit que le visage à moustache serait un trait caractéristique des peuples asiatiques et que les visages Rùs étaient glabres, mais il sera nécessaire d'attendre d'éventuelles découvertes archéologiques pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. |
|   Bouclier de cavalerieModèle dont le motif central ressemblant à un tamga et copié d'une icône en ivoire du XIIème siècle. Le motif "à vignes" du pourtour est courant en Russie jusqu'au XIXème siècle.
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|   Masse d'armeLa masse ou "bulava" ( à ne pas confondre avec le shestoper, qui signifie "5 pétales" en russe et qui désigne une masse à ailettes).
La tête est en bronze, un morceau de cuir la bloque sur le manche et un clou de navire viking la maintient. Le manche long (pour un usage de cavalerie), est gravé d'après un modèle de shestoper du XVIème siècle (rien trouvé de plus ancien). Même si elle paraît peu impressionnante, sa frappe est très puissante. Elle aussi peut utilisée en tant que bâton de commandement.
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|  Bulava |  | Autre modèle de bulava en laiton. Modèle de type VI découvert à Staraya Ladoga. Comme il était courant à l'époque l'arme avait un nom, içi "Mychka". |
|  Le kolontar | Au cours du XIème siècle et probablement par influence asiatique, les Rùs commencent à renforcer leurs cottes de mailles avec des plaques d'acier. Au cours du temps les deux faces du combattant finiront par être protégées et les plaques seront de plus en plus nombreuses. Il s'agit probablement de renforcer la protection contre les flèches, couramment utilisées par les peuples des steppes. Un autre modèle apparaîtra ultérieurement, sur lequel les plaques doublent la maille (kolshuga). |
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