A l'âge de 19 ans, Iaroslav quitte sa famille et se rend à Byzance afin de servir l'empereur, comme son père Gavril  et ses aïeux l'ont fait avant lui. Ses oreilles résonnent des histoires de sa famille, de son arrivée de Suède, du long voyage sur le Dniepr pour se mettre au service du Prince de Kiev,  et surtout de son grand père Iaroslav, de sa conversion au christianisme et de ses exploits contre les Bulgars ainsi que celles de son père contre l'émir d'Edesse. Au fil du temps de son service, il s'équipe progressivement selon ses goûts et ses besoins dans les arsenaux de l'empire et sur les marchés de la Ville.

Kamelaukion

Cette coiffure est portée dans un contexte militaire. Les sources iconographiques le montrent le plus souvent de couleur rouge ou blanche.  Le kamelaukion pourrait être d'origine Bulgare mais en le repliant plus court sa forme devient  très proche du pilos des légionnaires du bas-empire romain. En bas à droite: la source.

Boucle de ceinture byzantine

Cliquez pour agrandir l'imageEn argent, d'après une pièce archéologique du X-XIème siècle. Elle comporte un motif chrétien.

Gourde

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Accessoire indispensable aux longues nuits de garde. Modèle de gourde dite "de pèlerin" courant depuis le bas empire romain jusqu'au XIIème siècle. Motifs imprimés antiques.

Agrafes

Copie en bronze d'une pièce archéologique byzantine

"Harnais"

Le titre est mis entre parenthèses car le nom exact de l'objet est inconnu. Il en est de même pour sa fonction. Des hypothèses en font une sorte de harnais de maintien de la cuirasse mais à l'essai ça ne nous a pas semblé probant. L'hypothèse qui nous semble la plus plausible est une décoration héritée de l'armée romaine. Les peuples de la steppe et les Rùs pouvaient aussi le porter. Il est fait de lanières de cuir fermées par des boucles sur l'arrière et comporte deux disques amovibles de métal dorés à la feuille d'or, comme il est représenté sur une fresque du sud de l'Italie.  
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Bouclier rond d'infanterie

Inspiré d'une description dans une saga d'un varègue islandais du XIème siècle nommé Bolli Bollason (le nom est impossible à écrire avec des caractères français).  Parti à Byzance pour servir en tant que mercenaire varègue. De retour chez lui, il arbore un bouclier écarlate comportant un cavalier (probablement Saint Georges). Voici ma version de ce bouclier. Bois recouvert de deux couches de lin, et cuir cousu sur le pourtour. Les clous sont dorés à la feuille d'or. Pour équilibrer l'ensemble, un chrisme, motif byzantin courant, a été rajouté sous l'umbo. 

Bouclier "normand"

Des icônes et des bas reliefs montrent que ce type de bouclier occidental était utilisé également à Byzance au XIème siècle, en parallèle avec une forme de bouclier plus arrondie et ramassée. Le motif d'origine (en bas à gauche de l'image) provient d'une fresque d'église représentant la crucifixion.  Le sujet (un griffon et un corbeau) est une interprétation du dessin d'après la troupe de reconstitution "New Varangian Guard".

Manglavion

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Les membres de la garde varègue étaient séparés en unités différentes, l'une d'elles se nommait "Manglavites", littéralement les "porteurs de fouet". Ces derniers pouvaient être amenés à effectuer des tâches de "police", ouvrir le chemin de l'empereur lors d'une procession, de maintien de l'ordre et de punition. Le plus connu de ces membres est Harald Sigurdson, futur roi de Norvège, qui a appartenu à cette unité avant de devenir "porte-épée" (Spatharion). C'est quelques mois après son incorporation dans la garde que Iaroslav rejoint l'unité et porte le fouet dit  "manglavion". Ce fouet comporte trois lanières plombées en forme d'haltères aux extrémités. Il n'existe pas de modèle d'époque byzantine et celui-ci est construit selon une description romaine du premier siècle après J-C. Il existe cependant une représentation dans la chronique de Skylitzes (en haut à gauche) dans le dessin montrant l'arrestation de Maniakes par un officier.

Casque Byzantin

Casque dit "complet" de cataphractaire  (korytes teleiai). Il possède un vantail de mailles qui ne laisse des ouvertures que pour les yeux, en conformité avec les recommandations du Praecepta Militaria. La forme est de type spangenhelm dérivée des casques romains tardifs et orientaux, notamment iraniens. Modèle copié d'une découverte archéologique faite à Dobrich, en Bulgarie. La coque est dorée comme celui de Bolli Bollason lors de son retour en Islande après avoir servi dans la garde varègue. La datation du Dobrich est floue (entre le IXème et le XIVème siècle), mais des types assez proches sont visibles sur le manuscrit de Jean Skylitzes (XIème siècle). Assez simple à fabriquer, il est possible qu'il ait été utilisé durant toute cette période. En bas à gauche: la pièce d'origine.

Pantalon

Pantalon droit serré marqué de motifs en flèches au tampon. Plusieurs gardes varègues portent ce motif sur des fresques du XIème siècle. En bas à gauche: une de ces représentations.

Peigne

En alliage cuivreux. La silhouette représente probablement le sommet du dôme d'une église orthodoxe, peut être Sainte Sophie elle-même !

Rasoir

En alliage cuivreux et fer. La forme est proche de certains rasoirs romains. Si les grecs portaient la barbe, de nombreuses représentations des gardes varègues les montrent imberbes.

Spatharion

Descendante directe de la Spatha romaine, l'arme est reproduite d'après les modèles représentés sur le manuscrit de Skylitzès. Le pommeau est percé et pourvu d'un lien en cuir, ce qui démontre une probable utilisation en épée de cavalerie destinée à être suspendue à l'avant-bras ou au poignet lors des combats  à la lance. Ce lien est également visible sur une représentation du Menologion de Basile Trophime 

Fibule

Ce modèle de fibule à cloisonnés a été très courant en Europe et copié notamment par la noblesse du Saint Empire Romain Germanique

Coffre

Dérogation à la règle, ce coffre n'est pas historiquement sourcé. Le couvercle est peint d'un motif représentant un damier de jeu d'échecs circulaire, attesté à Byzance par un chroniqueur arabe. Deux motifs tirés des chroniques de Skylitzès y ont été peints: à gauche la garde varègue, et à droite l'empereur Théophile avec deux gardes. Le bandeau sur le haut comporte des caractères coptiques tirés de la représentation d'un bouclier.